Le tribunal d'application des peines de Paris a accordé jeudi un régime de semi-liberté à l'ancienne membre du groupe terroriste Action directe (AD) Nathalie Ménigon, qui travaillera la journée et couchera en prison, a annoncé à l'AFP son avocat Me Jean-Louis Chalanset.
"C'est une bonne nouvelle", a déclaré Me Chalanset tout en jugeant "extrêmement restrictif" l'aménagement de peine accordé à Mme Ménigon, 50 ans, qui avait été condamnée à deux reprises à la réclusion criminelle à perpétuité en 1989 et 1994 pour assassinats.
"Elle avait toutes les conditions pour sortir depuis les premières demandes de libération, mais c'est extrêmement restrictif, elle a l'obligation de travailler alors qu'elle est reconnue comme travailleuse handicapée", a dit Me Chalanset, joint au téléphone par l'AFP.
Actuellement détenue à Bapaume (Pas-de-Calais), Nathalie Ménigon sera transférée le 22 mai au centre de semi-liberté pour femmes de Toulouse-Seysses, a ajouté l'avocat en précisant que ce scénario pouvait être remis en cause par un éventuel appel du parquet, qui a dix jours pour se décider.
Mme Ménigon travaillera la journée comme "agent d'espace vert" à "des petits travaux de jardinage" dans un centre de réinsertion et passera la nuit en prison. Elle est aussi tenue de suivre "une formation d'agent paysagiste", a précisé l'avocat.