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 Tchetchenie, une guerre oubliée...

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goldilox

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MessageSujet: Tchetchenie, une guerre oubliée...   Tchetchenie, une guerre oubliée... EmptyLun 15 Oct - 15:33

Au XVIIIe et au XIXe siècles, les Tchétchènes furent de tous les peuples musulmans du Caucase ceux qui donnèrent le plus de fil à retordre à l'empire russe en pleine expansion. Entre 1834 à 1859, l'imam Chamil, premier héros national tchétchène, mène une « guerre sainte » contre les colonisateurs. Avec la révolution bolchevique de 1917, les Tchétchènes croient leur heure venue et se lancent dans une guerre de libération. Ils devront se soumettre en 1924. Mais un certain Joseph Staline, originaire de la Géorgie voisine, n'oubliera pas l'affront.
En 1944, inventant de toute pièce une collaboration des Tchétchènes avec les envahisseurs nazis, Staline organise la déportation en masse du peuple tchétchène (la moitié de la population) vers l'Asie centrale et la Sibérie. Des dizaines de milliers de personnes périssent. Les survivants ne pourront regagner leur pays qu'en 1957. Comme lors de l'effondrement de l'empire tsariste, en 1917, les Tchétchènes espèrent profiter, en 1991, de la disparition de l'Union soviétique.

Tchetchenie, une guerre oubliée... Russie10



1991
Août: l'ex-général de l'Armée rouge Djokhar Doudaïev prend position pour Boris Eltsine lors de la tentative de coup d'Etat du 19 août à Moscou, qui sonnera le glas de l'URSS. Le 21, à la suite de la démission du premier secrétaire du Parti communiste local, profitant du désordre à Moscou, Djokhar Doudaïev prend le pouvoir dans la petite République de Tchétchéno-Ingouchie, riche en pétrole.
Septembre: les Ingouches se séparent des Tchétchènes et fondent une République d'Ingouchie.
Octobre: Djokhar Doudaïev remporte l'élection présidentielle qu'il vient d'organiser. Moscou déclare ce scrutin illégal.
Novembre: Djokhar Doudaïev déclare l'indépendance de la Tchétchénie. Boris Eltsine instaure l'état d'urgence et envoie des troupes dans la capitale. Elles se retirent au bout de 3 jours face à la très forte résistance tchétchène.

1992-1994
Dérive autoritaire et mafieuse du régime Doudaïev. Différents clans d'opposants tchétchènes prennent les armes contre le gouvernement, soutenus, pour certains d'entre eux, par les services secrets russes (FSK).
Mars 1992: les Tchétchènes refusent de signer le Traité de la Fédération de Russie, qui cimente les relations entre la Russie et ses provinces.
Novembre 1994: tentative de coup de force contre Doudaïev, par des Tchétchènes appuyés par des soldats russes engagés par le FSK.
Décembre 1994:
Moscou envoie une force de 30 000 hommes pour remettre au pas la province rebelle.

1995
Janvier: l'armée russe pénètre dans la capitale, Grozny, après l'avoir massivement bombardée. 400 000 personnes fuient les combats, qui auraient fait près de 5 000 victimes parmi les soldats russes et environ 25 000 morts parmi les Tchétchènes, pour l'essentiel des civils. A partir de là, la guerre s'étend aux autres villes tchétchènes, qui tombent les unes après les autres, toujours après d'intenses pilonnages.
Juin: prise d'otages à l'hôpital de Boudennovsk par les hommes du chef militaire tchétchène Chamil Bassaïev. Elle fait 150 morts.
Juillet: affaiblis, les rebelles tchétchènes acceptent de signer un cessez-le-feu.
Décembre:
les Tchétchènes reprennent une guerre de guérilla contre les forces russes.

1996
Janvier: la prise d'otages de Kizliar fait entre 50 et 150 morts.
Avril: Djokhar Doudaïev, localisé dans son refuge par le biais de son téléphone portable, périt, touché par un missile russe.
Mai: incapable de venir à bout de la résistance, Boris Eltsine, à l'approche de l'élection présidentielle (juin), négocie un cessez-le-feu.
Juillet: l'armée russe relance les opérations militaires.
Août: les Tchétchènes reprennent Grozny le 6, après de violents combats. D'autres villes sont assiégées. Alexandre Lebed, nommé secrétaire du Conseil de sécurité en juin, est envoyé sur place avec des pouvoirs «élargis». Il négocie l'arrêt des combats en échange du retrait des troupes russes. Un accord de paix est signé le 31 août. Le conflit a fait entre 80 000 et 100 000 morts; la province est dévastée.

1997-1999
Le modéré Aslan Maskhadov remporte en janvier 1997 les élections tenues sous l'égide de l'OSCE. Mais il ne parvient pas à maintenir l'ordre dans la province, toujours sous la coupe de différents chefs de clans. Le rapt fait figure d'industrie nationale. Des mouvements fondamentalistes prospèrent.

1999
7 août: début d'une rébellion armée au Daguestan, dirigée par le chef de guerre tchétchène Chamil Bassaïev et le «commandant» d'origine saoudienne Ibn al Khattab, installé en Tchétchénie.
15 août: Aslan Maskhadov décrète l'état d'urgence.
25/26 août: l'aviation russe bombarde plusieurs camps islamistes en Tchétchénie.
11 septembre: le président Maskhadov décrète la mobilisation générale.
18 septembre: 20 000 à 30 000 militaires russes sont massés aux abords de la Tchétchénie. Officiellement, les Russes veulent en finir avec les «terroristes» tchétchènes. Moscou accuse ces derniers d'avoir commandité les attentats qui ont fait près de 300 morts en Russie en août et septembre.
23 septembre: début des bombardements de la Tchétchénie par les forces russes.
1er octobre: les troupes russes pénètrent en Tchétchénie. Le Kremlin ne reconnaît plus la légitimité d'Aslan Maskhadov. Moscou annonce que plus de 160 000 civils ont fui la République rebelle.
21 octobre: des missiles russes tirés sur Grozny font plusieurs dizaines de morts dans un marché et une maternité situés au cœur de la ville.
1er décembre
: les autorités ingouches chiffrent à 230 000 le nombre de réfugiés tchétchènes se trouvant en Ingouchie (qui compte 350 000 habitants). La population tchétchène était d'environ 750 000 habitants avant le début de l'offensive russe.
25 décembre: les troupes russes lancent l'assaut contre Grozny.

2000
1er février: les forces tchétchènes annoncent l'abandon de Grozny. Environ 2 000 combattants auraient quitté la ville.
29 février: libération d'Andreï Babitski, enlevé un mois et demi auparavant. Il est l'un des rares journalistes russes à avoir témoigné des atrocités commises par les forces russes.
20 avril:
Aslan Maskhadov propose un plan de paix à la Russie, qui est rejeté par Moscou.
8 juin: le président russe place la Tchétchénie sous administration présidentielle directe.
12 juin: Vladimir Poutine nomme le mufti pro-russe Akhmad Kadyrov à la tête de l'administration de la république.
30 août: Vladimir Poutine refuse une nouvelle offre de négociation avec le président indépendantiste Aslan Maskhadov, transmise par le député récemment élu à la Douma fédérale, Aslambek Aslakhanov.

2001
19 janvier: l'administration pro-russe forme un gouvernement dirigé par Stanislav Iliassov.
22 janvier:
Vladimir Poutine confie aux services de sécurité (FSB, ex-KGB) la direction de l'opération anti-terroriste en Tchétchénie et annonce un retrait partiel des forces militaires de la province.
27 février:
un charnier de 60 corps est découverts à proximité du quartier général des forces russes dans la banlieue de Grozny.
Juin: l'OSCE rouvre son bureau en Tchétchénie. Celui-ci avait été fermé en décembre 1998, en raison de la détérioration des conditions de sécurité.
Décembre: l'organisation russe de défense des droits de l'homme Memorial dénonce la détérioration de la situation en Tchétchénie où la population civile subit, selon elle, les exactions d'«escadrons de la mort» et de soldats russes devenus «incontrôlables».

2002
Janvier: l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe renonce à condamner Moscou.
19 avril: mort du chef de file des combattants islamistes Ibn al Khattab.

Octobre:
23-26: un commando d'une cinquantaine de rebelles tchétchènes prend le contrôle d'un théâtre à Moscou faisant plus de 700 otages. Le 26, les forces spéciales russes prennent d'assaut le théâtre. Un gaz employé pour neutraliser les rebelles fait au moins 119 victimes parmi les otages. Les membres du commando tchétchène sont abattus.

Décembre:
27: deux véhicules explosent devant le siège du gouvernement pro-russe à Grozny, faisant plus de 80 morts.

2003
12-15 mai: deux attentats suicide font respectivement 59 morts à Znamenskoïe, dans le nord de la Tchétchénie, et 30 morts à Ilaskhan-Iourt, à l'Est de Grozny.
3 juillet: Vladimir Poutine signe un décret prévoyant, à partir du 1er septembre, le transfert de la direction des opérations en Tchétchénie des services spéciaux (FSB) au Ministère de l'Intérieur.
1er août: un attentat-suicide, revendiqué par Chamil Bassaïev, contre l'hôpital militaire de Mozdok (Ossétie du Nord) fait 50 morts.
5 octobre: Akhmad Kadyrov remporte la présidentielle avec plus de 80% des voix. Tous ses concurrents crédibles avaient été éliminés de la course.
5 et 9 décembre: deux attentats-suicide, l'un contre un train dans le sud-ouest de la Russie (46 morts), l'autre à Moscou (6 morts, dont la kamikaze) visant sans doute la Douma, sont revendiqués par Chamil Bassaïev.

2004
6 février: un attentat à l'explosif dans le métro de Moscou, revendiqué par un groupe radical tchétchène inconnu, fait au moins 41 morts.
13 février: assassinat au Qatar du dirigeant indépendantiste Zelimkhan Iandarbiev, ancien président tchétchène par intérim. Deux agents russes ont arrêtés et inculpés pour cet attentat à l'explosif.
9 mai: le président pro-russe Akhmad Kadyrov est tué dans un attentat perpétré dans un stade, à l'occasion du défilé militaire pour l'anniversaire de la victoire contre l'Allemagne nazie.
4 août: un double attentat à l'explosif détruit en vol deux avions de ligne russes, tuant 90 personnes. L'action est revendiquée par un groupe islamique, «les Brigades Islambouli», qui affirme soutenir les séparatistes tchétchènes.
30 août: Alou Alkhanov, le candidat soutenu par le Kremlin, emporte l'élection présidentielle tchétchène avec 73% des voix. Il doit succéder à Akhmad Kadyrov, tué dans un attentat le 9 mai.
1er septembre: une prise d'otage dans une école à Beslan, en Ossétie du Nord par un groupe armé, composé de Tchétchènes, Ingouches et d’un Ossète, se solde par plus de 344 victimes.La prise d'otage est revendiquée par Chamil Bassaïev.

2005
8 mars: le président indépendantiste Aslan Maskhadov, qui sans relâche avait appelé Moscou au dialogue, est tué par une opération commando russe. Les indépendantistes choisissent Abdoul Khalim Sadoulaev pour lui succéder.
Août: le gouvernement indépendantiste nomme Chamil Bassaïev vice-premier ministre.
12 octobre: un commando lance l’assaut contre les bâtiments des forces de l’ordre à Naltchik, dans la capitale de la Kabardino-Balkarie, à une centaine de kilomètres de la Tchétchénie. Chamil Bassaev, revendique la direction générale des combats, qui font plus de 130 morts.
27 novembre: élections législatives. Le parti pro-Kremlin Edinaïa Rossia remporte la majorité des sièges dans ce que les ONG ont dénoncé comme une parodie d'élection.
Décembre: plusieurs dizaines d'enfants de deux villages de Tchétchénie sont hospitalisés à la suite d'une mystérieuse intoxication.
13 décembre: la Commission européenne annonce l'octroi de 6 millions d'euros pour aider les populations vulnérables et les personnes déplacées dans les républiques caucasiennes russee de Tchétchénie, du Daguestan et de l'Ingouchie.

2006
28 février: Ramzan Kadyrov, fils de l'ancien président Akhmad Kadyrov tué en 2004, est nommé premier ministre. Il est à la tête d’une milice de plusieurs milliers d’hommes.
17 juin: le chef des indépendantistes, Abdul Khalim Saïdoulaïev, qui dirigeait la rébellion depuis l’assassinat d’Aslan Maskhadov en 2005, est éliminé. Il est remplacé par Dokou Oumarov, un proche du chef de guerre islamiste radical Chamil Bassaïev.
10 juillet: le chef rebelle Chamil Bassaïev est tué alors qu'il circulait en voiture avec un groupe de combattants, accompagnant un camion chargé d’explosifs.
7 octobre: la journaliste russe Anna Politkovskaïa, célèbre pour sa couverture très critique de la guerre en Tchétchénie, est assassinée dans son immeuble à Moscou.

2007
Mars: le Kremlin place Ramzan Kadyrov à la présidence de la Tchétchénie. A la tête de sa propre milice, créée alors qu’il dirigeait le service de sécurité officiel sous le mandat de son père, il était déjà l'homme fort de la province.

Bilan
Selon les autorités russes, les deux guerres en Tchétchénie (1995-1996 et de 1999 à ce jour) auraient fait 160 000 victimes dont 30 à 40 000 Tchétchènes et 100 000 Russes. Selon l'association Memorial, de 1999 à nos jours, le conflit aurait fait 25 000 victimes civiles.

(Source : L'Express)
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