Vulgarisation
V*
Depuis sa découverte en 1885 par Pasteur, le vaccin a de multiples applications. Utilisé en pompe pour contrecarrer à de nombreuses maladies, il se révèle dans la très grande majorité des cas, particulièrement efficace.
Alors pourquoi pas un vaccin antitabac ?
Si des laboratoires travaillent actuellement à son élaboration, je vais vous résumer de manière simple et concise le principe de fonctionnement de ce vaccin et les mécanismes biologiques qui en découlent.
Sur l'enveloppe d'un virus non pathogène et très immunogène (reconnut assez rapidement par le système immunitaire), on implante des molécules de nicotine.
Injecté dans un vaisseau sanguin et donc dans la circulation générale, la présence de l'antigène (le virus) va susciter la production d'anticorps par des cellules du système immunitaire (système de défense du corps humain). Ces anticorps vont se lier aux molécules de nicotine présentes sur l'enveloppe du virus.
A noter que la fonctionnalité des anticorps est de facilité la suppression du corps étranger dans l'organisme, en le "marquant" biologiquement. Cette marque permettra à des cellules dîtes macrophages de reconnaitre l'antigène et de l'éliminer.
Une fois le virus marqué par les anticorps antinicotine, l'organisme devient séropositif à la nicotine.
Par la suite, une inhalation de fumée de tabac va provoquer une neutralisation directe des molécules de nicotine par les anticorps antinicotine dans les poumons de l'individu.
Le complexe immum (antigène : virus; + anticorps) est une molécule à la structure assez conséquente.
Celui-ci ne peut pas atteindre le cerveau par ses tissus.
En conséquence, l'absence de nicotine au cerveau ne peut stimuler le cerveau.
Par ce raisonnement, vous comprenez que ce vaccin se destine aux personnes qui ne veulent pas devenir dépendantes au tabac.
Le principe du vaccin est d'assurer cette non-dépendance.
Pour les fumeurs, il n'est d'utilité que pour ceux qui désirent arrêter de fumer.