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 Jorge Bucay

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cillbq

cillbq


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Localisation : Le pays qui pétille...
Date d'inscription : 09/09/2006

Jorge Bucay Empty
MessageSujet: Jorge Bucay   Jorge Bucay EmptySam 16 Sep - 21:45

Cet homme a écrit plus de 30 best sellers, dont seulement 3 ont été traduits en français, le dernier Lettres à Claudia, est indisponible en ce moment (et pas moyen de trouver des infos sur ce livre...)

Je suis né aujourd'hui au lever du jour,
Je l'avais feuilletté, au rayon librairie d'une grande surface, je savais que j'adorerais ce livre... Seuke petite critique, le prix : 14.90 € pour un livre au format poche de 150 pages... ça fait un peu cher, d'autant plus, que ce recueil de nouvelles, qui ressemble beaucoup à des contes, se lit assez vite...

4 eme de couverture :

" Je suis né aujourd'hui au lever du jour j'ai vécu mon enfance ce matin et sur le coup de midi vivais déjà mon adolescence. Ce n'est pas que cela m'effraie que le temps passe si vite. Je m'inquiète juste un peu à la pensée que demain je serai peut-être trop vieux pour faire ce que j'ai laisse en suspens. " Jorge Bucay nous offre dans son nouveau livre un enchaînement de contes de son invention pour nous aider à mieux vivre, à en découvrir plus sur nous-même, les autres et notre rapport à autrui. " Les contes aident les enfants à s'endormir et les adultes à se réveiller. "

Jorge Bucay vit entre l'Argentine et l'Espagne. Psychiatre et psychothérapeute, il anime des séminaires dans le monde entier.

Dans son introduction, l'auteur nous parle de 3 idéés-fleuves, idées étoiles, sur lequel il base son livre :

1) La réalité est ce qu'elle est.
2) Rien de ce qui est bon n'est gratuit (il ne faut pas juste prendre la notion de non gratuit, comme payant au niveau argent...mais dans un sens plus général..)
3) Ne jamais faire ce que je ne veux pas

Je ne peux pas résister à l'envie de vous recopier un de ses contes Il est un peu long, mais je le trouve à la fois drôle et criant de vérité...

Se rendre compte

Cette histoire s'inspire du poème d'un moine tibétain, Rimpoché, l'auteur l'a réecrit à sa manière pour montrer une caractéristique que nous avons, nous autres humains.

Je me lève un matin,
je sors de chez moi.
Il y a un trou dans le trottoir.
Je ne le vois pas
et je tombe dedans.

Le lendemain,
je sors de chez moi.
j'oublie qu'il y a un trou dans le trottoir,
et je retombe dedans.

Le troisième jour,
je sors de chez moi en essayant de me souvenir
qu'il y a un trou dans le trottoir.
Cependant,
je ne m'en souviens pas,
et je tombe dedans.

Le quatrième jour,
je sors de chez moi en essayant de me souvenir
du trou dans le trottoir.
Je m'en souviens et,
malgré cela,
je ne vois pas le trou
et tombe dedans.

Le cinquième jour,
je sors de chez moi.
Je me souviens que je dois penser
au trou dans le trottoir
et je marche en regardant par terre.
Et je le voie, mais,
bien que je le voie,
je tombe dedans.

Le sixsième jour,
je sors de chez moi.
Je me souviens du trou dans le trottoir.
Je le cherche du regard.
Je le vois,
j'essaie de le sauter,
mais je tombe dedans.

Le septième jour,
je sors de chez moi,
je vois le trou.
je prends mon élan,
je saute,
de la pointe des pieds je frôle le bord opposé,
mais ce n'est pas suffisant et je tombe
dedans.

Le huitième jour,
je sors de chez moi,
je vois le trou.
je prends mon élan,
je saute,
j'arrive de l'autre côté !
Je me sens si fier d'y être parvenu
que je saute de joie...
et, ce faisant,
je tombe à nouveau dans le trou..

Le neuvième jour,
je sors de chez moi,
je vois le trou.
je prends mon élan,
je saute,
et continue mon chemin.

Le dixième jour,
aujourd'hui justement,
je me rends compte
qu'il est plus pratique
d'emprunter...
le trottoir d'en face.

Laisse moi te raconter...les chemins de la vie

Quatrième de couverture :

Un jeune homme qui souhaite en savoir davantage sur lui-même va consulter Jorge, un personnage hors du commun, qui à chaque rencontre lui offre une nouvelle histoire. Au fil des contes - de la fable de l'Eléphant enchaîné à celle du Trésor enterré - Jorge nous amène à mieux retrouver les trésors cachés au fond de nous. Autant de récits métaphoriques et de paraboles édifiantes qui nous font voyager aux quatre coins du monde pour nous atteindre au plus profond de nos cœurs. Dans Laisse-moi te raconter... les chemins de la vie, chacun trouve des réponses à sa quête personnelle.

Je n'ai pas encore finit ce recueil de contes (j'en suis à 80 % à peu près...), mais le principe est de faire dialoguer un psychanalyste nommé Jorge (le prénom de l'auteur, qui est lui aussi psychothérapeute, comme par hazard), et son patient nommé Demian (le prénom du fils de l'auteur, encore un hazard...), à chaque séance Jorge raconte un conte, lors de chaque séance (habitude que l'auteur posséde aussi, car il s'est rendu compte que c'est une arme didactique et thérapeutique, en racontant des contes lors de ses séances)
Le principe est que le patient arrive avec une question ou une réfléxion, ils en discute lui et le thérapeute, Jorge lit une histoire, et ils commentent ensemble l'histoire...

J'ai choisi de vous recopier 1 conte, que j'ai trouvé assez rigolo,, j'en recopierais un autre, par la suite, si j'ai un peu de courage...


Le centaure

Il était une fois un centaure qui, comme tous les centaures, était moitié homme, moitié cheval.
Un après midi, alors qu'il se promenait dans la prairie, il eut faim.
"Que vais-je manger ? pensa-t-il. Un hamburger ou un sac de luzerne ? Un sac de luzerne ou un hamburger ?".
Et, comme il n'arrivait pas à se décider, il resta sans manger.
La nuit vint, et le centaure voulut dormir.
"Où vais-je dormir ? se dit-il. A l'écurie ou dans un hôtel ? Dans un hôtel ou à l'écurie ?"
Et comme il ne put se décider, il resta sans dormir.
Privé de nourriture et de sommeil, le centaure tomba malade.
"Qui vais-je appeler ? songea-t-il. Un médecin ou un vétérinaire ? Un vétérinaire ou un médecin ?"
Malade, incapable de décider qui appeler, le centaure mourut.
Les habitants du village s'approchérent du cadavre et eurent de la peine.
"Il faut l'enterrer, dirent-ils. Mais où ? Dans le cimetière du village ou dans un champs ? Dans un champs ou dans le cimetière du village ?
Ne parvenant pas à se décider, ils appelèrent l'auteur du livre qui, ne pouvant décider à leur place, ressucita le centaure.
Et patati et patata, personne n'a jamais su la fin de l'histoire.


La boutique de la vérité.
(cette histoire pourrait être une nouvelle de Werber, ça me rappele un peu son style)

L'homme se promenait dans les petite rues de la ville provinciale. Il avait du temps, et c'est pour ça qu'il s'arrêtais devant chaque vitrine, devant chaque boutique, devant chaque place. En tournant le coin d'une rue, il se vit tout à coup devant un modeste local dont la vitrine était vide. Intrigué, il colla son visage à la vitre pour pouvoir regarder à l'intérieur...C'était sombre et on voyait juste un chevalet sur lequel était posée une pancarte écrite à la main qui annonçait ;

BOUTIQUE DE LA VERITE

Surpris, l'homme pensa que c'était un nom de fantaisie, mais, incapable d'imaginer ce qu'on y vendait, il entra.
S'approchant de la demoiselle qui se trouvait au comptoir, il demanda :
"Pardon, c'est bien la boutique de la vérité ?
- Oui, monsieur. Quel genre de vérité cherchez-vous ? ne vérité partielle, une vérité relative, une vérité statistique, la vérité complète ?"
Ainsi donc, on vendait là de la vérité, quelle merveille !
"La vérité complète", répondit l'homme sans hésiter.
"Je suis tellement fatigué des mensonges et des falsifications, pensa-t-il.
Je ne veux plus de généralisation, de justifications, de tromperies ou de fraudes."
"La vérité complète ! confirma-t-il
- Bien monsieur. Veuillez me suivre. "
La demoiselle accompagna le client vers un autre secteur et, lui montrant un vendeur au visage sévère, lui dit :
"Ce monsieur va s'occuper de vous."
Le vendeur s'approcha et attendit que l'homme parlât.
" Je viens acheter la vérité complète.
- Eh bien ! Pardonnez-moi, monsieur, mais en connaissez-vous le prix ?
-Non, quel est-il ? répondit-il machinalement. (En réalité, il était disposé à payer n'importe quel prix pour avoir toute la vérité.)
-Si vous l'emportez, dit le vendeur, le prix est que jamais plus vous ne serez en paix."
Un frisson parcourut le dos de l'homme. Jamais il n'avait imaginé que le prix fût si élevé.
"Mer... Merci... Excusez-moi... " balbutia-t-il.
Il fit demi-tour et sortit de la boutique en baissant les yeux.
Il se sentit un peu triste en se rendant compte qu'il n'était pas encore prêt pour la vérité absolue, qu'il avait encore besoin de queques mensonges grâce auxquels trouver le repos, de quelques mythes et idéalisations où se réfugier, de quelques justifications pour ne pas avoir à s'affronter lui-même...
"Peut être plus tard ", pensa-t-il.

Sans vouloir savoir

Et s'il est vrai que tu as cessé de m'aimer...
je te le demande,
s'il te plaît,
ne me le dis pas !...

J'ai besoin aujourd'hui
et encore
de voguer
innocemment dans tes mensonges...

Je dormirai en souriant
et très paisible.
Je me réveillerai
très tôt le matin.

Et je rependrai la mer,
je te le promets...

Mais cette fois...
sans aucun soupçon de protestation ou de résistance,
je ferai naufrage de bon coeur et sans réserve
dans la profonde immensité de ton abandon...

Je trouve ce poème joli, mais paradoxal, à molns de n'avoir rien compris, je sais que le langage de l'auteur est figuré, mais comment peut-il parler de "profonde immensité de son abandon", si elle ne lui dit pas, quand elle ne l'aime plus ? Ou alors il lui demande de l'abandonner, sans lui dire qu'elle ne l'aime plus, qu'en pensez vous ?

Un autre texte, que je vais essayer de recopier de façon à ce que ça ressemble à ce qu'on voit dans le livre... donc la différence de taille des caractère est normale...

Cérémonie du thé

Je te rencontre...
je t'écoute...

Je te parle...
Je t'enlace...

Je t'embrasse...
Je te tiens..
Je te serre....

Je t'attrape....
Je t'absorbe..

Je t'asphyxie...
Je t'aime ?


J'aime aussi ce court texte (en fait je ne crois pas qu'il y ait un texte de ces recueils, qui m'ait vraiment déplu, mais certains sont un peu plus sages et savoureux, que d'autres...)


Il était une fois

(ou la fragile frontiére entre le conte et la réalité)


Il était une fois..."une fois"
Qui à force d'être racontée
Se répéta tant de fois...
Qu'elle devint réalité.
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Jorge Bucay
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