Bonjour goldilox, bonjour toutes et tous,
- goldilox a écrit:
- Mais de là à penser qu'il y'ait quelque part une civilisation intélligente possédant une technologie suffisement avancée pour parcourir les distances colossales de l'univers (entre autres obstacles à surmonter) et venir jusqu'à nous.... ça me laisse sceptique.
L’un des aspects de la méthode scientifique est représenté par le doute ... probablement à l’origine de votre scepticisme.
Parmi la multitude de témoignages d’observation d’OVNIs, on peut douter pour beaucoup d’entre eux des deux lettres NI (Non Identifié), parce que méprise, parce que illusion d’optique, parce que mensonge, parce que canular, parce que …
Mais pour beaucoup d’autres on peut douter de ne pas utiliser les deux lettres NI, parce que pas de méprise, parce que pas d’illusion d’optique, parce que pas de mensonge, parce que pas de canular, parce que pas de … et parce que observations corroborées par détection, mesure par des instruments fonctionnant suivant différents principes physiques.
Plaçons-nous donc dans l’
hypothèse où nous sommes visités par des exocivilisations ayant des connaissances et des technologies que nous n’avons pas encore et qui maîtrisent le voyage interstellaire.
Cela heurte notre "conception des choses", et cela m’a heurté aussi notamment concernant la vitesse du véhicule qui, s’il évolue réellement dans notre hypersurface univers observable, devra à tout instant se déplacer à une vitesse inférieure à la valeur locale de c, dans l’espace et dans le temps, avec des distances … astronomiques à franchir. Les passagers de ces engins, puisque de nombreux témoignages attestent d’observations d’humanoïdes au côté de leur vaisseau, accepteraient-ils de rester enfermés tels des cornichons dans leur bocal, ou des gambas surgelées dans leur boîte, pendant des dizaines, ou des centaines d’années que durerait leur voyage aller-retour, avec, dilatation du temps de la Relativité Restreinte (RR) oblige et si ils fonctionnent comme nous, l’évolution de leur "chez-moi" ou la disparition de leurs proches constatée au retour ?
Qu’avons-nous appris au cours de nos études, qu’avons-nous ancré en nous au sujet de c, vitesse de la lumière ?
L'expérience d'interférométrie de Michelson-Morley montra que "l’éther" n’existe pas et que la vitesse de la lumière dans le vide a toujours la même valeur, dans toutes les directions. Puis via la "transformation de Lorentz", elle fut intégrée par la suite à la théorie de la RR qui traite du déplacement d’un mobile dans l’espace-temps en l’absence théorique de champ, c’est-à-dire à vitesse constante.
Appliquons notre fameux doute scientifique, et nous pouvons alors dire : oui, mais l'expérience de Michelson-Morley a été réalisée dans l’espace-temps "ici-maintenant". Quid de "ailleurs-pas maintenant" ?
Attachons-nous ensuite à découvrir où dans la Relativité Générale (RG) cette fois-ci, théorie qui traite de notre espace-temps quadridimensionnel en présence de champ, apparaît la nécessité absolue de la constance de c ?
L’équation fondamentale de la RG, l’équation de champ d’Einstein, s’écrit :
S = χ
T, qui signifie que localement la géométrie de l'espace-temps représentée par le tenseur d'Einstein "
S" est conditionnée par l'énergie localement présente (sous toutes ses formes) représentée par le tenseur "
T".
Entre les deux, χ est une constante dite de couplage, d’ajustement.
Pour développer sa théorie, Einstein calcula la valeur (en m/kg) de cette constante de couplage.
Le résultat : χ = -8 П G /c², G étant appelée – bis repetita placent – la "constante universelle de gravitation" (П étant la lettre grecque dont la valeur est 3,14….)
Le facteur numérique -8 П étant constant, on voit donc que c’est le rapport G/c² qui doit être constant, mais cela n’implique nullement la constance de G et la constance de c dans le temps et l’espace comme cela est communément admis de manière … arbitraire !
En poussant encore notre doute, tout à fait légitime, nous pourrions émettre que G et c puissent par exemple varier avec le temps cosmologique t, et alors ces variations devraient obéir à :
G(t)/(c(t))² = constante.
Bref, nous pouvons retenir que le statut de "constante universelle" de c n’a pas de fondement scientifique : c n’est pas forcément une constante "partout-tout le temps" !
L’un des piliers "béton" de nos culture et conception apparaît singulièrement fissuré !
A l’époque des développements de la RG, Edward Arthur Milne émit une protestation en disant : « Vous concluez trop vite, vous étendez à l’ensemble du cosmos des lois que vous avez établies localement. Gardez bien en tête que tout ce que vous imaginez à si grande distance n’est qu’une simple construction mentale. »
Il faut également se souvenir qu’avant les découvertes de Edwin Hubble, l’univers connu était circonscrit à notre Galaxie.
Voyons maintenant qu’en est-il du Modèle Cosmologique Standard (MCS), issu de la relativité, censé fournir une explication et une description générale de la structure géométrique de l’univers … observable avec nos yeux et nos instruments d’observation actuels ?
Dans les grandes lignes ce MCS semble satisfaisant, sauf que lorsqu’on y regarde de plus prés, on trouve un certain nombre de problèmes, d’anomalies, que ce modèle n’élucide pas … à un point tel que ses tenants les éludent dans bien des cas.
Quelques exemples :
- le MCS ne dispose d'aucun modèle théorique de galaxie, ne "sait" ni comment ces objets se forment, pourquoi ils ont telle masse et non telle autre, ni comment ils évoluent. La forme de la courbe de rotation des galaxies, qui présente une forte vitesse périphérique, reste un mystère. Par exemple, les étoiles de la périphérie de notre Galaxie – le Soleil en est une – auraient dû depuis longtemps être centrifugées avec la vingtaine de rotations effectuées par la Voie Lactée depuis sa naissance.
- Les théories de la structure spirale galactique, uniquement basées sur des simulations numériques, restent très contestables car ad hoc dans ce MCS
- Dans le MCS, il existe un désaccord considérable entre les mesures de masse et les champs de vitesse mesurés (phénomène de masse manquante)
- Même dissonance concernant les amas de galaxies.
- Il existe de nombreuses galaxies très irrégulières non expliquées.
- Au plan de la cosmologie standard, il existe un certain désaccord entre l'âge de l'univers, estimé à partir des plus vieilles étoiles de notre Galaxie et à partir de mesures sur l'expansion (loi de Hubble, constante de Hubble).
- le MCS ne sait pas expliquer la structure à grande échelle (VLS), lacunaire, de l'univers, les galaxies se distribuant autour d'immenses vides (à l’image de bulles de savon jointives)
- On a mis en évidence de nombreux couples de galaxies qui violent la loi de Hubble (la plus proche possède un red shift supérieur à celui de la seconde, située sur l'arrière plan). Le MCS ne l’explique pas.
- On a découvert des sources à très fort red shift, dont la taille n'excède pas celle du système solaire et qui émettent autant d'énergie qu'une galaxie toute entière (quasar ou QSO). Source d'énergie inconnue. Des astronomes pensent que ces sources sont des noyaux de "galaxies actives" (galaxies de Seyfert). Mais quand on leur demande la définition d'une "galaxie active", dont le noyau semble en état d'explosion, ils répondent "qu'elle héberge un quasar en son centre".
- A raison d'un par jour, en moyenne, les astronomes enregistrent des flashes gamma. Mécanisme, distance et nature de l'émetteur : inconnus.
- Les effets de mirage gravitationnel, liés aux galaxies et aux amas de galaxies, ne correspondent pas aux masses des dits objets.
- Le MCS prévoit le trou noir, solution de l'équation de champ S = 0, mais également solution où la RG cesse d'être applicable ! Singulier paradoxe, dont on peut dire que ce qui milite contre le modèle, c'est la rareté des candidats trous noirs, aucun détecté depuis quarante ans, bien que nous nous servions de ces objets, en le mettant à toutes les sauces, pour "expliquer" n'importe quoi et toute autre chose.
- Autre anomalie non expliquée par le MCS : l’accélération radiale négative (ralentissement) subie par les 3 sondes Pioneer 10, Pioneer 11 et Ulysse dans leurs mouvements d’éloignement du système solaire.
Il peut apparaître intéressant de regarder du côté du Modèle Cosmologique Multifeuillet (MCM) d’Andreï Sakharov. L’absence d’anti-matière dans notre univers reste un problème fondamental qui amena Sakharov, en 1967, à proposer sa théorie offrant une explication à l’absence d’anti-matière dans notre feuillet d’univers (un survol, même succinct, serait ici un peu trop long).
Dans la lignée de celle-ci, Jean-Pierre Petit, Directeur de Recherches au CNRS aujourd’hui en retraite, construisit sa Théorie de l’Univers Gémellaire (TUG). L’homme peut ne pas laisser indifférent concernant ses prises de position sur les faits de société par exemple, mais quant à moi, étranger à la polémique, je me suis contenté d’étudier ses travaux scientifiques en topologie et en cosmologie notamment.
Pour aller à l’essentiel (la longueur de mes commentaires étant déjà conséquente et des explications trop "techniques" nécessitant un bagage que nous ne possédons pas tous forcément), les principaux éléments de la TUG :
- L’univers est composé de 2 feuillets jumeaux, notre feuillet F constituant l’univers observable, et son "conjugué" F*.
Ces feuillets sont conjugués (via une Variété squelette pour les matheux), avec une correspondance point par point et ces points conjugués peuvent être décrits par les mêmes coordonnées
- Appelons m la matière de F (donc la nôtre), et m* celle de F* : m attire m selon la loi de Newton, m* attire aussi m* selon la loi de Newton, mais m et m* se repoussent selon la loi de "anti-Newton"
- Les photons de l’un ne peuvent pas aller dans l’autre (la géodésique d’un photon appartenant à son feuillet, mais celle-ci subissant l’action gravitationnelle du feuillet conjugué. Le fait que les deux feuillets forment un ensemble disjoint, non-connexe, interdit à tout photon d'un feuillet de passer dans l'autre). Donc de notre univers observable F on ne peut recevoir de rayonnement électromagnétique de l’autre F*, et inversement.
Les 2 feuillets ne communiquent que par la gravitation, la matière de l’un repoussant la matière de l’autre : l'existence du feuillet conjugué F* ne se révèle à nous qu'à travers l'action sur le champ de gravitation.
- Les 2 feuillets sont CPT symétriques
- Les métriques conjuguées se déduisent du système d'équations :
S = χ(
T-
T*)
S* = χ (
T*-
T)
(Nota : Le modèle n'est évidemment pas en contradiction avec les tests de la RG. En effet, comme la matière m et la matière gémellaire m* se repoussent, là où il y a une concentration de matière (par exemple une étoile), dans la portion adjacente, conjuguée du feuillet F*, règne un vide poussé : la matière m y a "fait le ménage" en repoussant les masses m* au loin. Dans le voisinage du Soleil le tenseur
T* (de la matière m*) est donc négligeable devant
T (de la matière m) et l'équation de champ local devient
S = χ
T , c'est à dire l'équation d'Einstein, qui se présente alors comme une forme approchée de l’équation "gémellaire", mais plus un objet s’éloigne du Soleil (Pioneer 10, Pioneer 11, Ulysse, par exemple), plus le tenseur
T* augmente … explication du ralentissement constaté)
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