Même sans le savoir, il y a de fortes chances que vous soyez en train d'écouter du Goldman... De Céline Dion à Patricia Kaas, en passant par Khaled, l'homme est en effet devenu un redoutable faiseur de tubes. Itinéraire singulier que celui de ce musicien.
Jean-Jacques Goldman est un mythe de la chanson francaise et il le restera longtemps. Mais qu'est ce qui a fait son succes? Nous allons le decouvrir sur le topic que je vais vous faire partager.
Modeste sans affectation, il vit dans le même pavillon de banlieue depuis ses débuts, se méfie des paillettes du show-biz comme de la peste, et n'en veut même pas aux rock-critics qui, pendant des années, l'ont éreinté ! Il faut dire que le public, lui, a répondu présent depuis bien longtemps. Goldman est un homme en or, à tous les sens du terme.
Né à Paris le 11 octobre 1951. Ses parents sont des immigrés juifs polonais, arrivés en France dans les années 30 et naturalisés au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, grâce à leur participation à la Résistance. Militants communistes, Alter Goldman et Ruth Ambrunn se sont mariés en juin 1949. Troisième d'une famille de quatre enfants, Jean Jacques a vécu une enfance qu'il qualifie de banale, dans le XIXème arrondissement parisien, puis à Montrouge en banlieue.
Très tôt ses parents lui font apprendre le violon, puis le piano. A l'âge de 14 ans, il est choriste dans la chorale de l'église de Montrouge, les Red Mountain Gospellers. Il joue aussi de la guitare et de l'orgue sur le 45 tours que le père Dufourmantelle, directeur de la chorale décide d'auto-produire. C'est le premier contact du jeune homme avec les studios d'enregistrement.
Tournée 1985 / 1986 en compagnie de Michael JonesA partir de 1990, Jean-Jacques commence à écrire des chansons, qui pour la plupart, sont des duos ou des trios.
En mars, Jean-Jacques et Michael s'envolent pour la Californie, où Bernard Schmitt tourne son premier long métrage, Pacific Palisades, avec Sophie Marceau. Le film, qui sort en 1992, est un échec, et aucune bande originale ne sort. On aurait pu pourtant découvrir deux titres intéressants : Pas envie (interprété par Sabrina Laury) et Pacific Palisades (interprété par Ray Charles).
Jean-Jacques continue ses nouvelles compositions. Il fait part de son projet de trio à Michael, puis Carole. En novembre sort le premier trio, Nuit, sous le nom de Fredericks - Goldman - Jones. L'album, qui contient dix titres, sort début décembre.
Le 11 février 97, l'algérien Khaled reçoit la Victoire de la chanson de l'année pour "Aïcha". Jean-Jacques Goldman sort des coulisses pour chanter avec l'interprète avec qui il a écrit le titre. Nouvelle collaboration, nouveau succès.
Après une nouvelle participation à l'album de Patricia Kaas sorti en 97, c'est son propre album qui sort en août 97 : "En passant". Il revient à une formule solo. Album mélancolique où il est souvent question de partir, de quelques univers étrangers et de rêveries, le style a quelque peu changé depuis ses débuts. Emprunt de rythm'n'blues et de blues, supporté par des guitares omniprésentes, ce nouvel opus utilise aussi le charme des balalaïkas dans "Natacha" ou la magie des percussions orientales dans le simple "Sache que". uvre la plus personnelle depuis longtemps, "En passant" est tout de même la continuation d'un travail entrepris par un musicien et chanteur de grande expérience et à l'inspiration constante. Le public le sait très bien et on comptabilise environ 1.250.000 exemplaires d'albums vendus, début 1998.
Homme discret qui souhaite le rester, il s'est constitué une tribu, entre famille et amis, qui lui permet de mieux accepter son statut de star nationale. Ses compositions font partie du patrimoine de la chanson française, alliant qualité et efficacité commerciale. Loin d'être un innovateur, il n'a pas l'ambition d'être autre chose qu'un chanteur populaire.