La condition marginale des SDF n'est plus à rappeler...
Ce n'est pas parce que nous sommes en période de grand froid, que les fêtes de Noël avec tout le tatouin des communions familiales arrivent à grands pas, que nous devons circonstances obligent à chaque fois rabâcher sur l'horreur des sans domiciles fixes...
Les faits sont là : toute l'année, des SDF meurent de l'exclusion qui est la leur et ce dans une indifférence parfois effrayante.
Récemment, un individu est mort à Paris. Je suis en droit de vous dire que sur les trottoirs que je foule, je constate de plus en plus d'hommes et de femmes enveloppés dans des amas de je-ne-sais-trop-quoi utiles à leur réchauffement souvent étendus par terre croisant ainsi l'axe de la marche... Serait-ce leur moyen de nous rappeler notre égocentrisme et luxure personnels ? De nous montrer la survie, l'attente sans plus de rêves, le regard d'une société qui veut nous faire disparaître tellement on fait tâche ?
Ouvrons le métro de nos grandes villes les nuits de grands froids annoncés. Ce n'est pas l'hôtel, même pas le foyer, juste le métro et un veilleur de la RATP... On nous dira que ça coûte cher : éclairage, chauffage, salariés de nuits mais bordel que ça coûte rien en comparaison de tout ce qu'on nous pompe, des salaires octroyés à ceux qui élus pour notre cause s'en éloignent dans le bain de la richesse... A chacun son sentiment.