Et si??

Voilà j'ai eu une idée l'autre fois en me couchant et je savais pas trop dans quel sujet la placer alors je la met là:
Imaginez que l'on donne des yeux à un proton (constituant d'un atome), oui ça commence bizard mais vous allez comprendre. Bon bref si on lui donne des yeux que va voir le proton à son echelle: d'autres protons, des atomes peut-être au maximum des molécules et dans le meilleur des cas une cellule, le reste sera du noir: rien: impossible à voir. Pourtant il y a tout un monde beaucoup plus immense que lui mais le proton ne peut pas s'en rendre compte. Maintenant donnez des yeux à l'homme (oui c'est déjà fait) que voit il d'autres hommes, des planètes, des étoiles et dans le meilleur des cas des galaxie lointaines et le plus loin c'est du noir: rien: impossible à voir et pourtant qui vous dis que nous ne somme pas les protons d'un monde encore plus immense que le notre mais que nous ne pouvons pas nous en rendre compte...............
Farfelu hein???
Si vous avez compris l'idée alors qu'en pensez vous?

C'est une idée qu'avance sans cesse Bernard Werber.
C'est intéressant et rigolo.
L'infiniment petit pour l'infiniment grand. L'infiniment percevable. La perception relative...
Renversant et passionnant.

Ca permet de relativiser notre place dans l'univers et de porter un regard différent sur nous-même. Ca ouvre un champs de réflexion énorme.

Ca me rappelle la fin du film "le 5e élément"...
La caméra recul de plus en plus et prend un angle de plus en plus grand dans l'univers pour finalement s'apercevoir que notre galaxie n'est qu'une bille à un extraterrestre.

pour moi il est évident que ce que nous voyons n'est rien comparé a ce qu'il y a autour de nous...
comme dans ton exemple ==>> nous sommes trop pitis pour voir des choses énormes!
mais aussi dans l'autre sens! ==>> nous sommes beaucoup trop grands pour voir des choses minimes....

Pour conclure, nous serions tous de grands aveugles...

RaVioli a écrit:

Pour conclure, nous serions tous de grands aveugles...

ba oui c'est un peu ça...
mais nous ne sommes pas aveugles mais "myopes" ==>> on le corige!
par des microscopes pour voir le piti et des longues vues pour voir les autres planetes....

Par les microscopes pour voir le petit...
Mais serons-nous capables avec nos microscopes de voir l'infiniment petit ?
Par les longues-vues pour voir les autres planètes...
Mais pourrons-nous toucher le bout de l'univers, l'infiniment grand de nos yeux ?
Nous ne sommes pas myopes.
Nous sommes aveugles car ces méthodes ne nous permettront jamais de sonder l'insondable...

Pas aveugle, je ne pense pas. Notre champs de vision ne nous permet pas de tout voir d'un coup dans toutes les directions, à moins d'être dieu ou qqch comme ça. Nous voyons ce que nous pouvons, mais nous voyons aussi ce que nous voulons bien voir, ce qui nous arrange, et ce que l'on veut comprendre. Nous ne sommes pas aveugles, nous avons simplement une vision sélective.

Notre fatalité serait donc d'avoir une vision sélective...
N'est-ce pas une manière de dire que nous sommes aveugles ?

Aveugle c'est quand tu ne vois rien, nada, que dalle. Nous ne sommes pas aveugles, nous ne pouvons et/ou ne voulons pas tout voir. Je ne crois pas à la fatalité, à nous Hommes, d'être plus intelligents que ça et moins peureux pour ouvrir un peu plus notre champs de vision.

Pourquoi ne serions-nous pas aveugles ?
Nous ne sommes pas les démiurges de l'univers.
Nous appartenons au système.
Souris de laboratoire, si vous préfèrez...
N'est-ce pas une bonne raison pour dire que nous avons de grosses oeillères qui nous obscurcissent le champ de vision ?
Que notre domaine de compréhension sera à jamais limité vu notre condition dans l'espace et le temps ?

De ce point de vue, je suis d'accord. Nous avons des oeillères, notre entendement est limité mais pas notre volonté. Donc nous pouvons, si nous le voulons, réduire la taille des oeillères. Que ce soit de la vision de l'univers de façon collective, ou sur nous-même de façon individuelle.

Qui a, aujourd'hui, la volonté dont tu parles ?
Chacun est enfermé dans sa bulle d'intérêts protecteurs.
L'Homme vit pour mieux vivre dans un monde qui l'assène à chaque instant...
J'ose espérer, mais même moi, je n'y crois plus.

Qui a cette volonté ? Celui qui décide de se connaître, et donc aura la foi. Donc à priori n'importe qui.
Seulement on ne peut pas vouloir le bonheur des gens malgré eux, personne ne peut sauver le monde. Donc contentons-nous d'être heureux individuellement en donnant l'exemple aux autres. Moi j'ai foi en l'homme.

L'individu devient marginal et ce sont les tendances communautaires qui uniformisent tout l'ensemble...
Nos vies sont pleines de futilités et l'extrême majorité pense à son image...
Comment extrapoler notre présence dans l'univers avec un tel raisonnement de vie quotidien ?
Les gens n'imaginent plus et n'innovent plus leur pensée. On pense à notre vie sur Terre et non à ce qui se trame autour de notre planète et galaxie...

C'est compréhensible je trouve. On a déjà du mal à gérer nos vies et à les comprendre, de fait comment tenir compte de ce qu'il se passe ailleurs que sur Terre, d'autant que concrètement ce qu'on en sait reste flou.

Et même si on savait, qu'on découvrait que l'univers entier n'est en fait que la composante d'un atome d'un autre monde aux dimensions inconcevables, à quoi cela pourrait bien nous avancer?

On a déjà de la difficulté à aller ramasser des cailloux sur Mars. Alors que les distances que nous percevons comme infinies soient rabaissées à quelques poussières microscopiques...

À la limite ça deviendrait troublant. De savoir qu'on peut à tout moment être anéantis par quelque être supérieur qui n'aurait même pas la plus petite idée de notre existence.

Mais, comme tu dis, ce n'est pas une humanité nombriliste qui va modifier sa manière de vivre à travers quelque prise de conscience que ce soit. Fait intéressant : le Vatican vient à peine de reconnaitre que la terre est effectivement ronde (je ne me souviens plus de l'année, mais c'est récent à l'échelle de 2000 ans d'ère chrétienne)

Je pense que c'est intéressant de réfléchir sur ce qu'on perçoit, à notre place réelle dans l'Univers, à notre place face à l'infiniment grand et l'infiniment petit, à ce qu'on sait et ce qu'on croit savoir. Cependant, ce ne sont que des abstraction parcequ'on ne se rend pas compte de ce que ça représente, on n'en mesure pas l'étendue réelle parcequ'on ne peut pas l'expérimenter. On ne peut pas expérimenter par exemple un voyage de 10 années lumière. La seule donnée à peu près compréhensible que l'on peut en avoir ce sont des chiffres. En réalité seule notre imagination peut nous aider à entrevoir ce qu'est l'ifiniment grand ou l'infiniment petit, et à partir de là tout est possible. Actuellement, faire un voyage de 10 années-lumières est impossible. Peut-être que dans le futur ça sera très commun de le faire, pour aller en vacances ou aller boire un coup dans le café du coin. Tout est une question d'échelle et de connaissance. Plus on connaît, plus on expérimente, plus on repousse les limites.

En effet, il faut une bonne dose d'imagination et d'audace pour chambouler une monotonie. Notre outil au progrès est la pensée. Cette même pensée que nous avons chaque jour...
Un bémol. Cette pensée que nous avons modélé par notre société est-elle (toujours) apte aux grandes découvertes ? Aux grandes illuminations ? Sommes-nous encore fait pour découvrir et progresser ? Ou avons-nous franchi le seuil du Statut Quo et de négativité ?

Ça dépend de ce qu'on entend par progrès.

La science doit être au service de la société, pas l'inverse. C'est seulement lorsque collectivement nous serons prêts à nous tourner vers ces questions métaphysiques que les réponses apportées par la science prendront leur importance réelle.

Pour l'heure, nous avons encore du mal à comprendre les problèmes d'échelle humaine qui s'étalent pourtant sous nos yeux. Noam Chomsky appel ça le "Syndrome d'Orwell" : On voit tout ce qui se passe sans pour autant être en mesure de faire la corrélation entre différents éléments qui sont pourtant intimement liés. Le fait de tout savoir ne nous permet même pas d'échapper à l'incompréhension.