Bon je vais vous exposer ma vision de l'amour. Pour moi il existe deux définitions du mot "amour" qui soient intéressante : la définition de notre société, et la mienne.
Il convient de donner une définition à cette notion.
Premièrement, tout dépend de ce qu'on appelle "amour". Est-ce l'acceptation populaire la plus courante, qui est la seule et unique connue dans notre société, ou est-ce ce sentiment profond inconventionnel, inconnu même de tous, qu'on ne découvre qu'une fois dans sa vie, et que seuls ceux qui en sont atteints connaissent ?
Pour résumer, on va donner une définition à ces deux formes de ce que le même mot "amour" désigne.
L'amour, tel que l'on l'entend communément dans notre langage et notre société, est une forme de pacte. Un pacte qui peut prendre différentes formes. Un "pacte de plaisir", un "pacte social", etc...
Ce pacte, c'est tout simplement une acceptation mutuelle tacite (et quand je dis tacite, c'est tacite), d'un certain point que chaqu'un des deux personnes connaît sans avoir à le prononcer. Par exemple, savoir que une relation ne durera pas plus de deux mois, mais qu'on la fait pour se "faire plaisir", et "s'amuser", bien qu'il n'y ait strictement aucun "amour" du deuxième sens, qu'on va expliquer tout de suite, là-dedans.
Ce "pacte de plaisir" est l'un de plus courants, avec le "pacte social". Ce pacte-là, regroupé également sous le nom "d'amour", avec les autres, consiste à donner meilleure image de soi. En bref, c'est pour le regard de sautres, pour montrer ce qu'on vaut aux autres, pour suivre aussi des conventions : il est bien vu à 16 ans, d'être déja "sortit avec une fille". Pourtant, quoi qu'on en dise, il n'est pas question de sentiments là-dedans.
On dit bien "
j'ai un mec", "
je veux un mec", "c'est
mon mec"... les hommes disent la même chose pour les femmes. Je trouve ces formulations odieuses, et qui reflètent bien la mentalité actuelle. Il ne s'agit pas d'aimer UNE personne, mais un MEC ou une MEUF. En gros, n'importe qui ferait l'affaire tant qu'il est du sexe opposé, et qu'il correspond à certains critères : beauté, argent, réputation...
Et ne nous voilons pas la face. Nous sommes tous comme ça. Ce n'est pas une critique, mais une simple constatation.
Voilà la définition de ce qu'est l'amour, de ce qu'on appelle "être amoureux", c'est tout simplement, dans notre société, "jouer un rôle".
Cependant, je vous conseille à tous d'être très prudent avec cette définition, car elle définit quelque chose qui doit rester tabout à tout prix dans notre société. On le niera forcément, même si chaqu'un sait qu'il n'en est rien. Mais on le niera, c'est ainsi. Et si vous insistez trop là-dessus, ils trouveront bien un moyen de vous dire que c'est vous qui êtes à côté de la plaque, comptez là-dessus
Un peu comme l'a dit l'autre, "un secret n'est pas quelque chose qu'on ne dévoile pas, mais quelque chose qu'on dit séparément et à voix basse".
Bref, voici l'autre acceptation du mot "amour", et cette définition, je vous préviens, si on veut être tout à fait honnête, elle est plus que rare, voire inexistante. Je ne perçois pas l'amour comme un bonheur. Au contraire. Il est une souffrance. Une dépendance incroyable de l'objet de nos voeux. Le pur bonheur se mêle à la souffrance, et devient une torture. On aime, on désire, en pur platonisme, car à mon avis, le véritable amour ne se solde pas d'une relation sexuelle : le véritable amour est purement composé de sentiments. Et l'acte sexuel en lui-même est une expression sincère et dévouée de ses sentiments envers l'autre. Bref, voici ma définition que j'ai essayé de rendre le moins confus possible :
L'amour, peut également être considéré comme une attirance physique et morale d'une personne envers une autre. Une attraction puissante, irrésistible, dont NOUS NE SOMMES PAS REPONSABLES, car elle nous est imposée, sans que nous y puissions quelque chose. L'amour, dans ce sens, serait un lyrisme, un oubli de soi pour un amour profond et sincère envers une autre personne. Et cet amour, contrairement à "l'amour" qui est exclusif dans notre société, cet amour de convention dont nous avons parlé, n'apporte pas le bonheur. Il y a des moments heureux, mais un tel amour n'apporte pas le bonheur, au contraire. On devient comme dépendant de la personne qu'on aime, on ne peut plus se passer d'elle, on souffre loin d'elle, à tel point, et je ne plaisante pas, que labsence prolongée de cet être est tellement insupportable, qu'elle peut mener au suicide. Voilà ce qu'est, à mon sens, le véritable amour, loin des règles esthétiques de la société humaine moderne, qui veut plus "paraître" que "être".
Le seul moment de bonheur pur que l'on peut attribuer à l'amour, tel que je le conçois, c'est lorsque nous sommes avec la fille ou le garçon objet de nos sentiments, ou que nous sommes dans cet état de rêverie délicieuse qui nous abandonne mentalement totalement à l'être aimé.
La "séduction" n'est donc une notion valable uniquement pour la première définition de l'amour, celle de l'amour social, bref l'amour qu'on connaît aujourd'hui.
Mon post présente plusieurs faiblesses, je le conçois. Et la plus grosse sera sans doute d'avoir mis le doigt sur quelque chose sensé rester tabou : vous allez voir les cris quand j'aurais mis à jour la véritable apparence de l'"amour" social... l'amour de tout le monde, en bref.
Ou ma définition, pour ceux qui ne conteront pas la première, sera qualifiée d'utopie, d'idéale ou je ne sais quoi. Dans ce cas, considérez que l'amour lui-même est utopique.
J'espère, Lynx, que j'aurai répondu à tes questions sur ma vision de ce qu'est l'amour.
Et en ce qui concerne la séduction, ma réponse est donc claire : elle n'est compréhensible que dans le cadre de la première définition : l'"amour" actuel (je ne le critique pas, je ne me rappelle pas avoir dit qu'il était absurde, que cela soit claire. Je mets juste au jour des choses qu'on aimerait voir enfouie).